Développer le pouvoir d’agir des enfants


Développer le pouvoir d’agir des enfants


Le développement du Pouvoir d’Agir, est le passage du sentiment d’impuissance à la possibilité d’agir sur ce qui compte pour soi, pour ses proches et pour les groupes auxquels on s’identifie.
Notre épanouissement personnel et collectif passe par la possibilité concrète d’agir sur ce qui est important pour nous.
Issu du terme « empowerment », qui signifie « renforcer ou acquérir du pouvoir », il est utilisé dans les champs du service social, la psychologie sociale, la santé publique ou encore l’alphabétisation des adultes.
Aujourd’hui, au Québec et en France, c’est Yann Le Bossé qui a théorisé sur le DPA
(Développement du Pouvoir d’Agir) et mène des recherches actions dans les domaines du social, autant sur des dimensions individuelles que collectives.
Les premières théories de l’empowerment élaborées aux États-Unis sont donc ancrées dans une vision philosophique qui donne la priorité au point de vue des opprimés, afin que ces derniers puissent s’exprimer mais aussi acquérir le pouvoir de surmonter la domination dont ils font l’objet (Wise, 2005). Parmi les nombreuses sources d’inspiration des travaux sur l’empowerment, la méthode de la conscientisation développée par le Brésilien Paulo Freire dans son ouvrage
Pédagogie des opprimées publié en 1968 occupe une place de choix (Freire, 1974).
L’empowerment implique non seulement des pratiques tendant à augmenter les capacités d’initiative et d’organisation des habitants, mais aussi des stratégies pour accroître leurs pouvoirs à travers des réalisations de nature diverse et des mouvements de pression, créant parfois des rapports de force afin d’atteindre des buts précis Le terme « empowerment », qui signifie littéralement « renforcer ou acquérir du pouvoir », est utilisé abondamment depuis la fin des années 1970 dans des champs divers comme le service social, la psychologie sociale, la santé publique, l’alphabétisation des adultes ou le développement communautaire (Simon, 1994). Aujourd’hui, le mot est très en vogue et a même gagné le monde de la politique et celui des affaires. De la psycho-pop, aux manuels de « self-help », l’engouement pour l’empowerment dans le monde anglo-saxon n’a plus de limite comme l’illustre la publication d’un livre sur le self-empowerment des chiens aux États-Unis en 1997
(Wise, 2005). L’empowerment renvoie à des principes, telles que la capacité des individus et des collectivités à agir pour assurer leur bien-être ou leur droit de participer aux décisions les concernant, qui guident la recherche et l’intervention sociale auprès des populations marginalisées depuis plusieurs décennies aux États-Unis.
Les travailleurs sociaux et les enseignants sont confrontés régulièrement à des
situations potentiellement bloquantes. L’école constitue un lieu de rencontre entre le monde du social et celui de l’éducation autour des questions socioéducatives.
Différentes études provenant de ces deux secteurs donnent à voir l’importance des éléments contextuels (climat scolaire, dispositifs mis en place, attentes, répartition des richesses, politiques sociales…), ainsi que des dimensions liées aux personnes (surcharge, pression, perte de repères, part de l’éducation, vulnérabilités, troubles psychiques…), dans les problématiques rencontrées: difficultés scolaires, discrimination, précarité, syndrome post-traumatique, désaffiliation sociale, marginalisation, dépendances, maltraitance…
Lors de situations difficiles, les logiques de cadrage systématique et de diagnostic des carences ont montré leurs limites. L’approche favorisant le développement du pouvoir d’agir, permet :

  • Aux professionnels d’augmenter le sentiment d’efficacité personnelle et de diminuer la souffrance au travail
  • Aux élèves et aux usagers de trouver ou retrouver leur sentiment de compétence en restaurant le mouvement dans un contexte où tout semblait sans issue.