Proposer des cadres permettant la résilience
Le terme « résilience » a été emprunté aux sciences physiques, c’est la capacité d’un métal à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale après avoir été déformé. En psychologie, on appelle « résilience » la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité.
En France, c’est Boris Cyrulnik , psychiatre, neurologue et éthologue français, , qui va développer le concept de la résilience et surtout le faire connaître du grand public.
Pour lui, c’est un véritable «antidestin» , il détermine 3 piliers de la résilience chez l’enfant :
- La présence de personnes concernées par le bien-être de l’enfant. L’enfant a besoin d’au moins une personne qui développe l‘attachement sécure, cette personne fera preuve d’amour, de bienveillance, d’ écoute , de patience, de respect, encouragera les efforts, facilitera l’expression, deviendra le modèle positif de l’enfant…
- Avoir des attentes positives vis-à-vis de l’enfant…C’est la prophétie auto-réalisatrice, si nous nous attendons à ce qu’un enfant réussisse et soit heureux, notre communication verbale et non-verbale s’adaptera automatiquement à cette vision et l’enfant le sentira. Il se comportera de telle manière que la « prophétie » se réalise.
- Les occasions de participation…Rendre actif un enfant blessé, lui donner des occasions de se sentir utile est un moyen de l’aider à guérir de ses blessures, cela renforcera son estime personnelle.
Afin que ce process se mette en place des « tuteurs de résilience » sont parfois nécessaires, elles permettent la reprise d’un développement après que l’enfant ait subi un traumatisme. Ce sont des personnes qui, placées sur le chemin de l’enfant, vont le guider et le soutenir. Ces tuteurs peuvent être un parent, un enseignant, un éducateur, un coach, un psychologue… Toute personne qui va croire en lui, stimuler son développement, lui permettre de reprendre confiance en lui et d’avoir un projet d’avenir Pour cela il faut que s’effectue « la rencontre » c’est-à-dire « le fait que l’enfant résilient ait pu croiser et accrocher un jour un adulte, ou au moins un aîné, qui lui a apporté de l’aide, de l’affection et de l’estime ».